dimanche 9 septembre 2012

Urtica dioica, une plante qui a du piquant



Mais de quelle plante parle t'on exactement ? Car dans le genre "Urtica" (famille des Urticacées), il y a plusieurs espèces.

Ainsi en Crète j'ai rencontré l'Ortie à pilules (Urtica pilulifera) et ses drôles de glomérules (fleurs femelles). Vous pouvez aussi facilement trouver dans nos régions la petite Ortie (Urtica urens) qui pique autant, voire plus que la grande mais qui est annuelle et ne se reproduit donc que par ses graines. 

Et dans certains pays il est possible de tomber - et ce n'est pas de chance - sur des Urtica dont les brûlures peuvent durer des semaines, ainsi Urtica baccifera en Amérique centrale. Aïe, aïe, aïe !

Celle qui est l'objet de mon article, Urtica dioica, appelée aussi la grande Ortie (ou l'Ortie dioïque), peut mesurer jusqu'à 1,50 mètre de haut, plus couramment elle mesure entre 0,70 à 1 mètre. Elle est vivace, avec une belle tendance à envahir le terrain par ses rhizomes traçants. Vous ne serez pas forcement séduits par ses fleurs, d'un côté des fleurs mâles, de l'autre des fleurs femelles, sur des plants différents (plante dite dioïque), toutes aussi petites et verdâtres les unes que les autres. Ses feuilles dentelées sont vites reconnues, même de nuit !

Mais enfin, comme me demandait mon petit-fils : "les orties pourquoi ça pique ?"

En se frottant à une ortie, on casse de minuscules aiguilles, aiguilles qui correspondent en fait à une seule cellule. Il existe au bout, comme un renflement qui peut favoriser l’accrochage et le bris de l’aiguille. En cassant, ces aiguilles déversent leur contenu (formiate de sodium, sérotonine, histamine et acétylcholine…) qui provoque une irritation de la peau.

Si vous êtes fidèle à mon dictionnaire Z'Amoureux, vous connaissez bien sûr la parade pour calmer ces irritations : le Plantain ! Vous passerez donc sur vos bobos des feuilles de plantain bien froissées pour en faire sortir le suc (effet antihistaminique).



Il est sûr qu'une plante qui nécessite que l'on prenne des gants pour la ramasser, cela n'encourage pas à en faire des bouquets. Étonnez-vous ensuite que les gens la délaissent. Heureusement, les plus courageux parmi ceux qui s'y sont frottés, ont gagné ...... un légume savoureux dans leur assiette !

Il faut savoir que l'Ortie perd son piquant lorsqu'elle est sèche, lorsqu'elle est cuite et lorsqu'elle est hachée très finement. Ouf ! Pas de langue râpeuse à prévoir en la consommant.

Voici donc une recette de la célèbre "Soupe au Orties".  Bien sûr, vous ramasserez vos têtes d'Orties encore jeunes (le mieux : jusqu'à avril-mai) et dans des lieux préservés de pollution. Et vous les laverez dans une eau additionnée d'un peu de vinaigre. J'ai choisi une version "à la provençale" (mon article sur le Thym n'est pas loin !) inspiré du livre "les secrets de l'Ortie" de Bernard Bertrand. Pour la préparer pour 4 personnes, vous ferez revenir un oignon dans un fond d'huile d'olive puis vous ajouterez environ 250 grammes d'Orties hachées grossièrement. Lorsqu'elles sont fondues, vous ajouterez 4 pommes de terre (de taille moyenne) coupées en dés. Vous ferez revenir pendant 5 minutes puis vous couvrirez avec 1 litre d'eau. Assaisonnez avec sel et poivre. Mettez une branche de fenouil, du thym et 4 gousses d'ail coupées. Ajoutez du safran en fin de cuisson (ne plus faire bouillir). La soupe est prête lorsque les pommes de terre sont fondantes.

Et il faut savoir que l'Ortie c'est bon et ..........c'est bon pour la santé. C'est ce que je vous propose de découvrir dans la suite de mon article.

Merci de votre visite et à bientôt !

Philomènement vôtre.




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