mercredi 12 décembre 2012

Le Bouleau, un arbre chaman


L'art des chamanes, le plus archaïque de tous les arts thérapeutiques remontent à l'origine de l'humanité. Si le terme "chamane" nous a été transmis par le russe, et si le chamanisme au sens strict est un phénomène sibérien et central-asiatique, l'expérience chamanique est attestée à peu près partout dans le monde. Partout le chamanisme se caractérise par une même vision de l'univers, avec trois niveaux de réalité : un macrocosme (le ciel), un microcosme (la terre) et le monde inférieur peuplé d'esprits (le chaos). Ces trois espaces-temps sont interactifs et reliés par un "axe du monde". Dans l'ère sibérienne, le Bouleau est un arbre cosmogonique,centre du monde et pilier du ciel.

Le Bouleau sert de médiateur. Voici le récit du voyage spirituel d'un chaman samoyède. Dans son rêve, le chaman flotte au-dessus des neufs mers. Au centre de la neuvième, il aperçoit un Bouleau extraordinaire qui perce le ciel ! Cet arbre domine les neufs herbes, il comporte neufs branches et les "neufs vieux", pères des nations, occupent ses rameaux supérieurs. Le Bouleau dit alors au chaman : "Un de mes rameaux vient de tomber. Ramasse-le et fais-en un tambour qui te servira toute ta vie." Le Bouleau donna ainsi au chaman les pouvoirs suprêmes : guérir les individus et donner l'abondance. 

Le Bouleau fait aussi partie de l'herboristerie des chamanes sibériens, ainsi que le pin, l'oignon, le lycopode, mais aussi l'euphorbe, la digitale, et l'ambre (résine fossile de conifères).

Partout semble-t-il, les chamanes consomment diverses plantes dont les effets provoquent de manière accélérée des états extatiques. Les plus connues de ces plantes sacrées sont en majorité des champignons dont, notamment, l'amanite tue-mouches (Amanita muscaria), qui entretient une relation symbiotique dans les sols avec le Bouleau. Les chamanes préparent leur breuvage avec les plus grandes précautions afin d'en atténuer les effets toxiques.

Ces techniques chamaniques de l'extase permettent à l'âme du chaman de s'échapper de son corps, de "s'envoler tel un oiseau". Ainsi elle se lance à la recherche de l'âme qui a été dérobée au malade ou qu'il a lui-même perdue, elle peut dialoguer avec les esprits bienveillants, négocier ou même lutter avec les esprits pervers. Lorsque le patient récupère son âme, celle-ci est purifiée. Le malade n'est pas seulement guéri, il a acquis "un plus".


Une technique d'origine chamanique est parvenue jusqu'à nous : "la purification par la vapeur d'eau". Ainsi le sauna s'est répandu en Europe depuis la Finlande qui s'appelait Finnmark, la "terre des chamanes". Les populations occupant le nord de l'Eurasie ont pour tradition de se fouetter de branches souples de Bouleaux tout en alternant des bains de vapeur et de chaleur sèche, avant de se frotter de neige. Peut-être préférez-vous les saunas bien aseptisés des "spas" modernes ?



Les techniques de guérison chamanique des Amérindiens comprennent, elles aussi, une forme d'élimination des toxines qui se pratique dans une "sweat-lodge" ou hutte de transpiration. Mais il s'agit d'autre chose que de "prendre une bonne suée" ! En effet,  "la Sweat-Lodge est un moyen de se purifier, de se soigner en éliminant toutes les toxines accumulées dans le corps. Du point de vue spirituel, c'est un rite qui nous prépare à voir en nous-même et à recevoir les esprits; à nous éclaircir intérieurement de façon à entrer en communion avec la nature et toutes les choses créées, symbolisées autour de nous par les branches de saule, les pierres, l'autel, l'eau et le feu." Si vous êtes tentés par cette expérience forte et engageante, soyez vigilant, cela ne s'improvise pas !


Il est l'heure de clore cet article sur le Bouleau. En l'honneur de cet arbre de sagesse, j'aimerai reprendre le premier couplet de la chanson "Gens du pays" :

"Le temps qu'on a pris pour dire je t'aime,
C'est le seul qui reste au bout de nos jours.
Les voeux que l'on fait, les fleurs que l'on sème,
Chacun les récolte en soi-même,
Au beau jardin du temps qui coure."


Pour la suite de mon dictionnaire Z'amoureux, j'aimerai vous emmener à la rencontre d'une modeste simple de nos jardins, avec "C" comme "Camomille".


Merci de votre visite et à bientôt !

Philomènement vôtre.




dimanche 9 décembre 2012

Le Bouleau, un arbre médecin



Le Bouleau est l'un des végétaux les plus répandus en Sibérie. Les guérisseurs sibériens et la médecine populaire russe font un usage très fréquent de feuilles et de bourgeons de Bouleau pour soigner les douleurs rhumatismales. Une technique traditionnelle consiste à enfiler le membre affecté dans un sac rempli de feuilles fraîches de Bouleau. Lorsqu'elles sont trempées de la transpiration du patient, au bout d'une heure environ, ce sac est retiré et le membre est enveloppé de laine. A renouveler chaque jour pendant un mois. A réserver donc aux heureux voisins d'une boulaie !

Plus facile sera de préparer aux beaux jours une huile pour frictions contre les rhumatismes. Pour cela vous utiliserez un grand bocal d'un litre que vous remplirez de feuilles de Bouleau fraîches. Vous les recouvrirez d'huile (olive, sésame, ..) et vous laisserez macérer deux semaines derrière une fenêtre au soleil. Filtrez et renouveler l'opération en remettant des feuilles fraîches. Filtrez de nouveau soigneusement et conserver dans des bouteilles en verre au frais et à l'abri de la lumière. A utiliser en frictions sur les parties douloureuses.

Les feuilles de Bouleau possèdent de puissantes propriétés diurétiques. Elles favorisent en particulier l'élimination des urates. Les feuilles de Bouleau peuvent donc être utilisées dans les cas d'inflammation et d'infection des voies urinaires, contre les calculs rénaux et pour compléter un traitement antirhumatismal.  Pour faire une tisane de feuilles de Bouleau, vous ferez infuser 15 à 20 g de feuilles dans un demi-litre d'eau bouillante, hors du feu et à couvert. Une fois la température descendue vers 40°C, vous ajouterez une pincée de bicarbonate de soude afin de dissoudre le principe résineux. Conservez la tisane dans un thermos et buvez 2 ou 3 tasses par jour.

Les feuilles de Bouleau sont aussi utilisées contre la cellulite, en raison de leur propriété d'augmenter l'élimination des déchets organiques. Vous trouverez dans le commerce des cures qui combinent une boisson à base de Bouleau avec une huile à appliquer en massage. Cela commence par un "W" et se termine par un "A". Je vous laisse trouver la marque !

L'écorce de Bouleau est également diurétique, mais elle est aussi fébrifuge et intéressante à associer pour traiter les maladies de peau. L'utilisation de l'écorce par voie interne est moins courante de nos jours. Par voie externe, une décoction d'écorce de Bouleau peut être utilisée contre certaines maladies de la peau, les dartres en particulier. Pour cela, vous mettrez une bonne poignée d'écorce dans un litre d'eau que vous laisserez bouillir jusqu'à faire réduire aux trois quarts. Laissez refroidir et utilisez cette décoction en lavage ou compresses.


De leur côté, les bourgeons de Bouleau sont à l'origine de la gemmothérapie, nouvelle facette de la phytothérapie développée par le Dr Pol Henry (1918-1988). C'est lui qui a posé le premier l'hypothèse que le bourgeon contenait toute l'énergie informative nécessaire au développement de l'arbre et qui mit au point un moyen d'extraire leur "quintessence" sous forme de macérat glycériné. C'est l'extrait du Bouleau pubescent (Betula pubescens), qu'il étudia le premier. Les fondements de la gemmothérapie sont basés sur des études biologiques de leur action principalement déterminées par l'étude des protéines du sérum sanguin. Mais pour déterminer leurs indications, peut également être prise en compte la phytosociologie des végétaux. Ainsi le Bouleau est un colonisateur par excellence, grâce à ses exigences minimes et son pouvoir de régénération. Par analogie avec ces notions écologiques, on en déduit que le Bouleau doit être regénérateur polyvalent dans les états inflammatoires chroniques mais également dans les états très dégradés. En gemmothérapie, le macérat glycériné de bourgeons de Bouleau va être utilisé comme anti-arthrose diverses, comme régénérant tissulaire, pour stimuler la fabrication de l'os, mais aussi comme draineur du rein et régénérateur immunitaire.

Qui de nos jours n'a pas entendu parler de la sève de Bouleau ? Tous les peuples "du Bouleau" ont consommé ce liquide incolore, inodore, rafraîchissant et très légèrement sucré, qu'il est facile de recueillir en quantité au printemps (entre le 1er et le 15 mars sous nos climats) sans que l'arbre en soit affaibli. Pour extraire cette sève, il vous suffira d'avoir un petit perforateur à bois, une paille et une bouteille de coca-cola, ou pour un usage familial un tuyau souple alimentaire et un petit cubi en plastique ! Percez dans le tronc du Bouleau, à 1,50 m du sol, un trou de 4 à 5 centimètres de profondeur, enfoncez paille ou tuyau dans le trou et laissez faire la nature ! Les propriétés dépuratives de la sève de Bouleau sont bien reconnus. Elle se boit en cure de trois semaines à raison d'un verre par jour. Cette cure est particulièrement intéressante au printemps pour tout le monde et peut être renouvelée à l'automne pour les terrains arthritiques. Si vous faites votre récolte vous-même, sachez que cette sève ne se conserve pas longtemps car elle a tendance à fermenter. Il existe d'ailleurs des recettes de "vin de Bouleau" réalisées avec cette sève.

Et, juste pour le plaisir, voici une recette de "vin de Bouleau" qui m'a paru plus simple que bien d'autres, inspirée du livre "Bouleau, l'arbre à la peau d'argent" de Bernard Bertrand. Dans une grosse bonbonne en verre, vous mettrez à macérer 5 litres de sève de Bouleau, 1,2 kg de sucre, 250 g de raisins secs, 2 citrons biologiques entiers et broyés, 10 g d'acide tartrique, 1 cuillerée à café de poudre de cardamone. Vous la couvrirez d'une étamine en tissu. Les premiers jours, brassez régulièrement. Lorsque la fermentation est terminée, filtrez et remettez en bonbonne pour décanter. Quand le liquide est clarifié (entre 3 à 15 jours) mettez en bouteilles fermées avec une capsule.


Ma foi, il est vraiment difficile de faire le tour de tous les dons de cet arbre ! Pour terminer mon article sur le Bouleau, cet arbre de lumière, j'aimerai vous emmener aux pays du chamanisme.


Merci de votre visite et à bientôt !

Philomènement vôtre.



mercredi 5 décembre 2012

Le Bouleau, un arbre artisan


Sur les continents de l'hémisphère nord, le Bouleau est le compagnon des humains depuis des temps immémoriaux. Comme la majeure partie de la préhistoire en Europe a été dominée par une succession de glaciations  propices à une steppe froide, entrecoupées de période plus clémentes et favorables aux arbres,  le Bouleau, arbre pionnier et résistant au froid, a été précieux pour nos lointains ancêtres. Il est resté un "maître artisan" pour toutes les civilisations du Bouleau : Lapons, Russes, Mongols, Amérindiens, etc.

En premier lieu, son bois est un excellent combustible, brûlant facilement dès l'abbatage. Avec l'écorce du Bouleau roulée serrée en cylindre, il est facile de fabriquer des torches très éclairantes et à combustion lente grâce à la résine qui l'imprègne (vestiges retrouvés dans des sites préhistoriques suisses). 

D'ailleurs, si vous avez envie de jouer à "Robinson des bois", voici une bonne astuce pour ne pas risquer de manger votre soupe froide ou vos pieds de cochon crus (ça c'est du vécu !). Pendant vos tours et détours dans la journée, repérez des Bouleaux morts et prélevez quelques morceaux d'écorce que vous couperez en lanières. Vous froisserez dans le creux de vos mains ces lanières d'écorce en boules "allume-feu" qui vous serviront pour démarrer le feu même par temps humide.

Polypore rieur (avec l'aide d'un passant !)
Faveur supplémentaire, le Bouleau (blessé ou affaibli) héberge sur son tronc un champignon non comestible, le polypore du Bouleau (Piptoporus betulinus), de la même famille que l'amadouvier, qui contient une matière filandreuse et douce, que l'on peut utiliser pour faire partir le feu. Cette matière peut aussi servir comme "compresse" pour nettoyer et soigner les plaies.


Si le bois du Bouleau reste apprécié, notamment dans les pays nordiques, pour en faire de nombreux ustensiles, objets et meubles, c'est son écorce qui fut à la base d'un artisanat extraordinairement varié. Il faut dire que cette écorce elle-même est extraordinaire. Elle est composée de nombreuses couches liégeuses très minces, douces au toucher, pelant en feuillets à la surface, qui lui donnent résistance et souplesse. De plus, cette écorce est presque imputrescible grâce à ses composés résineux. Il est difficile de faire le tour de tous les usages de cette écorce.

Artisanat russe actuel
Ainsi, les Amérindiens en recouvraient leurs wigwams. Les Mongols en faisaient des linceuls et des instruments rituels de musique. Les Lapons s'en faisaient de courtes capes pour se protéger de la pluie mais aussi des chaussures légères. Elle est depuis toujours à l'origine de récipients variés. Ötzi, l'Homme des glaces, dont nous avons parlé dans l'article sur l'Ortie portait sur lui deux boites rondes en écorce de Bouleau.

La qualité de l'écorce de Bouleau a même permis d'en faire un support d'écriture. Certains textes russes sur écorce de Bouleau datant du XIe au XVe siècle ont pu être conservés jusqu'à nous. Pour les passionnés, un site (en russe) permet de découvrir ces "lettres de Bouleau".




Toujours pour nos "Robinson des bois", il est facile de réaliser un récipient rustique avec l'écorce du Bouleau afin de contenir les fruits des cueillettes sauvages, comme sur les photos ci-dessus. Pour ceux qui désirent plus de détails, allez donc farfouiller sur le site suivant nature-survie.

Mais les attraits de cet arbre extraordinaire ne s'arrêtent pas là. Toujours avec son écorce, il est possible d'obtenir, en la chauffant fortement en vase clos, un goudron appelé "Brai". Les archéologues ont découvert qu'il est connu depuis le Paléolithique supérieur. Ce Brai peut servir efficacement de colle pour assembler et de mastic pour étanchéifier.

Il est impossible de terminer cette présentation  sans évoquer les chefs-d'oeuvres que représentent les canots des Amérindiens. Constitué avec l'écorce du Bouleau à papier (Betula papyrifera Marsh.), un tel canot de 4 mètres de long et pesant moins de 25 kg peut transporter 3 à 4 personnes avec leurs bagages (soit environ 200 kg) ! Si vous avez un peu de temps devant vous, n'hésitez pas à visionner un documentaire sur la construction traditionnelle de ces canots en cliquant sur le lien suivant César et son canot d'écorce.

Puisque nous sommes chez les Amérindiens, sachez que dans leur culture, le rêve est le véhicule qui permet l’échange entre les hommes et le grand esprit et qu'il est l’expression des besoins de l’âme. Si toutefois vous craignez les cauchemars, pourquoi ne pas accrocher dans votre chambre un capteur de rêves qui emprisonnera tout ce qui peut perturber votre sommeil ?


Prendre soin de son corps et de son âme, n'est-ce-pas la base d'une bonne santé ? Et dans le domaine de la santé, là-aussi le Bouleau peut se rendre utile. C'est ce que j'aimerai vous raconter dans la suite de mon article.

Merci de votre visite et à bientôt !

Philomènement vôtre.



dimanche 2 décembre 2012

A la découverte du Bouleau



Bien sûr que vous l'avez déjà remarqué ce Bouleau blanc dans vos promenades forestières. En automne, avec son tronc clair et ses feuilles couleur d'or, il se transforme en sublime candélabre, capable d'illuminer même les plus gris de nos jours.

Un conte explique que si l'écorce blanche du Bouleau présente des marques noires c'est en raison de sa vanité, vanité qui fut punie par le roi des arbres le Grand Pin, d'un bon coup de branches griffues. Mais comme dirait quelqu'un de ma connaissance :
"Comment être modeste quand on est le meilleur".

Et le meilleur des arbres c'est peut-être bien lui. Si le Bouleau est ramené de nos jours à un bel ornement des parcs et jardins, il est important de rappeler la haute considération que lui ont portée les Humains depuis la nuit des temps. Considération quelque peu intéressée car le Bouleau est un vrai magasin de bricolage à lui tout seul. Vous savez, comme dans la publicité "Chez Casto, y'a tout ce qu'il faut...". Je vous en toucherai deux mots dans la suite de mon article.

Il existe par le monde de nombreuses espèces de Bouleaux qui appartiennent à la famille des Bétulacées. Très répandus dans toute l'Europe, grimpant au Nord jusqu'aux zones subarctiques ils sont, par contre, rares dans le sud et dans les régions méditerranéennes.

En France, vous rencontrerez dans vos sorties-nature essentiellement deux Bouleaux blancs, le Bouleau verruqueux et le Bouleau pubescent. Ces deux espèces de Bouleaux sont très proches, avec un port élancé (jusqu'à 25 mètres pour le Bouleau verruqueux, un peu moins, 20 mètres pour le Bouleau pubescent). Leurs fleurs sont des chatons. Leur durée de vie ne dépasse pas le centenaire.


Le Bouleau verruqueux (Betula verrucosa Ehrh.) a une écorce blanche lisse et brillante avec quelques taches noires, souvent accompagnées de crevasses. Ses rameaux ont un port plutôt retombant et sont pourvus de petites excroissances résinifères. Ses feuilles ont une forme triangulaire avec un bord doublement denté.

Le Bouleau pubescent (Betula pubescens Ehrh.) a une écorce d’un blanc plus mat, parfois rosée, avec souvent des bandes ou des lignes horizontales grisâtres. Ses branches sont non pendantes et ses feuilles en losange ont une face inférieure duvetée.









En Amérique du Nord, ce sont d'autres espèces de Bouleaux que vous rencontrerez. Il y a en particulier le Bouleau à papier (Betula papyrifera) qui est celui des canoës des Amérindiens. Vous y trouverez aussi le Bouleau jaune (Betula alleghaniensis), dont la couleur des troncs n'est pas blanc mais brun clair (ce qui le fait appeler "Merisier"), et que le Quebec a choisi officiellement comme son Arbre-emblème.

Restons un peu chez nos cousins d'au-delà l'Atlantique. En concentrant la sève de Bouleau par chauffage, on obtient un sirop (à ne pas confondre avec le sirop d'érable beaucoup plus sucré). Vous pourrez en trouver sur les sites de vente d'épicerie fine québécoise. Pour les gourmets, sachez que l'odeur du sirop de Bouleau ressemble à celle du café grillé et que son goût rappelle un peu le vinaigre balsamique et le bois fumé. Il est intéressant pour les marinades de viandes et de gibiers, pour les vinaigrettes et pour les sauces de toutes sortes. Pourquoi ne pas essayer la recette des "Carrés d'agneau au sirop de Bouleau et au Gingembre frais" ? Vous commencerez par préchauffer le four à 180°C. Pendant ce temps, vous ferez colorer les carrés d'agneau salés et poivrés dans une poêle huilée en les laissant cuire 1 à 2 minutes. Après les avoir retirés, vous les badigeonnerez de sirop de Bouleau, vous étendrez dessus une cuillère à café de gingembre frais haché. Puis vous déposerez les carrés dans un plat allant au four pour une cuisson de 20 minutes environ.


Pendant que nous sommes côté cuisine, sachez qu'à partir de l’écorce du bouleau on extrait du xylitol qui est un édulcorant qui peut remplacer  le saccharose ou sucre blanc classique. Le xylitol a un faible indice glycémique (7 contre 100 pour le glucose) ce qui le rend intéressant pour les diabétiques. Son pouvoir sucrant est très voisin de 1, c'est-à-dire que le sucre de bouleau possède la même saveur sucrée que le sucre blanc classique, ce qui le rend pratique cette fois-ci pour le dosage !


Pour continuer à apporter un peu de douceur dans un monde de brutes, avant de passer à la suite de mon article Z'amoureux sur le Bouleau, je vous offre la chanson de Gilles Vigneault, considéré de nos jours comme l'hymne du Quebec.Vous pouvez l'écouter sur le lien suivant Gens du pays et voici son refrain :

"Gens du pays, c'est votre tour de vous laisser parler d'amour (bis)"

Bien ragaillardis par toute cette chaleur humaine, vous voilà plein de fougue pour découvrir cette fabuleuse boite à outils que constitue le Bouleau.


Merci de votre visite et à bientôt !

Philomènement vôtre.