"J'aurais pu me contenter de fournir ma palette avec un tube d'ocre rouge et quelques teintes de vert tant il est vrai que le spectre chromatique de la région de Toussiana (Burkina Faso) se résume à ces deux couleurs. Mais cela aurait été sans compter avec les parures multicolores des femmes, car l'histoire du karité et des Hommes, aussi loin que l'on se souvienne, est avant tout une histoire de femmes. Pourquoi ? Tout simplement parce que le processus de transformation traditionnel de la noix en beurre est particulièrement épuisant et fastidieux. Les femmes vendaient alors sur les marchés le surplus de leur récolte et de leur dur labeur (… de karité !). L'une des rares opportunités d'amasser un petit pécule personnel, mais si maigre que leurs compagnons leur avaient généreusement accordé ce monopole.»
Titouan LAMAZOU
Aussi loin que l'on se souvienne, le Karité est une affaire de femmes, "l'or des femmes" comme on le désigne parfois. Cela reste vrai de nos jours.
Traditionnellement, ce sont Elles qui en assurent la cueillette et toute la transformation. Cela pourrait être un fait de société comme l'expose Titouan Lamazou dans son carnet de voyage au pays du Karité. Cela pourrait être un lien spirituel sacré comme l'explique certains. Selon eux, la Femme comme l'arbre de Karité sont naturellement dotés de l'énergie vitale qui leur permet notamment de donner vie. Aussi seules les femmes africaines peuvent approcher l'arbre de karité et recevoir son énergie. Et c'est également leur connaissance séculaire qui permet que cette énergie vitale soit conservée tout au long de la transformation jusqu'au cœur du beurre de Karité. Je vous laisse choisir ou combiner ensemble ces deux points de vue.
Traditionnellement, ce sont Elles qui en assurent la cueillette et toute la transformation. Cela pourrait être un fait de société comme l'expose Titouan Lamazou dans son carnet de voyage au pays du Karité. Cela pourrait être un lien spirituel sacré comme l'explique certains. Selon eux, la Femme comme l'arbre de Karité sont naturellement dotés de l'énergie vitale qui leur permet notamment de donner vie. Aussi seules les femmes africaines peuvent approcher l'arbre de karité et recevoir son énergie. Et c'est également leur connaissance séculaire qui permet que cette énergie vitale soit conservée tout au long de la transformation jusqu'au cœur du beurre de Karité. Je vous laisse choisir ou combiner ensemble ces deux points de vue.
Les méthodes traditionnelles de production du beurre de Karité nécessitent de la part de ces femmes un savoir-faire remarquable ainsi qu'une bonne dose de courage. En voici les étapes principales.
Cela commence par la collecte des fruits du Karité dans les champs et la brousse et leur dépulpage. Les noix sont mises à sécher en plein air jusqu'au décollement de l'amande à l'intérieur.
Les noix sont concassées pour en extraire l'amande. Les amandes sont triées afin de ne conserver que les amandes saines qui seront lavées et débarrassées de leur "peau".
Les amandes sont broyées et moulues en poudre (parfois torréfiées), ce qui a pour effet de casser les cellules oléifères.
On obtient une pâte épaisse de couleur brune qui est malaxée et pétrie à la main...
...Ce barattage se poursuit en ajoutant progressivement de l'eau jusqu'à que la matière grasse coagulée sorte et se sépare de l'eau.
La matière grasse qui coagule et flotte en surface est recueillie et lavée plusieurs fois afin d'éliminer les résidus non désirés et qu'elle blanchisse progressivement.
Cette matière grasse est mise à chauffer ce qui permet l'évaporation de l'eau puis laissée à décanter. Les impuretés qui surnagent sont enlevées. Un filtrage permet d'enlever les dernières impuretés. En refroidissant, cette huile se solidifie ...
Le beurre de Karité est né !
Bien sûr, la tradition de maintenant n'est plus la tradition d'avant.
Les femmes réunies en coopératives savent faire évoluer leurs méthodes et s'équiper de matériel facilitant leur travail tout en restant fidèles à la qualité, encore faut-il qu'on leur en donne les moyens. Car malgré l'émergence d'un commerce équitable, l'aide de fondations aux initiatives locales, le désir d'authenticité et de relations éthiques qui ont conduit certaines entreprises à s'impliquer dans l'achat direct du beurre de Karité aux productrices, il reste souvent loin "du beurre" à "l'argent du beurre".
Il faut dire, que bien avant que l'industrie cosmétique ne s'éveille au Karité, un autre commerce international s'était mis en place autour du Karité. Et surprise, surprise : "la plupart des noix de karité ne sont pas utilisées pour fabriquer des produits de beauté naturels, aussi merveilleux qu’ils soient ; elles sont utilisées pour fabriquer de l’huile végétale qui finit dans les aliments."
Les femmes réunies en coopératives savent faire évoluer leurs méthodes et s'équiper de matériel facilitant leur travail tout en restant fidèles à la qualité, encore faut-il qu'on leur en donne les moyens. Car malgré l'émergence d'un commerce équitable, l'aide de fondations aux initiatives locales, le désir d'authenticité et de relations éthiques qui ont conduit certaines entreprises à s'impliquer dans l'achat direct du beurre de Karité aux productrices, il reste souvent loin "du beurre" à "l'argent du beurre".
Il faut dire, que bien avant que l'industrie cosmétique ne s'éveille au Karité, un autre commerce international s'était mis en place autour du Karité. Et surprise, surprise : "la plupart des noix de karité ne sont pas utilisées pour fabriquer des produits de beauté naturels, aussi merveilleux qu’ils soient ; elles sont utilisées pour fabriquer de l’huile végétale qui finit dans les aliments."
C'est ce que nous allons découvrir dans la suite de mon article sur le Karité.
Merci de votre visite et à bientôt !
Philomènement vôtre.
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