mercredi 9 janvier 2013

A la découverte de la Camomille

Les pompons de la Camomille romaine double

Il y a toujours dans les "vieux couples" des sujets qui fâchent. Pour mes parents, c'était la Camomille ! Ma mère étant souvent sujette à des écoeurements : "J'me sens toute barbouillée" disait-elle alors. "Tu n'as qu'à prendre une tasse de Camomille" lui répondait mon père, ce héros au sourire si doux comme aurait dit Victor Hugo. L'Acte I de la scène de fâcherie était engagé. Car si pour mon père, les petites fleurettes en boule de la Camomille étaient synonyme de soin efficace, pour ma mère cela représentait un reliquat de croyance obscure et campagnarde, pour laquelle, en tant que citadine bon ton, elle n'avait que du mépris. La discussion se prolongeait jusqu'à ce que chacun des protagonistes se retire, drapé dans sa dignité.

J'avais donc gardé pour la Camomille un sentiment ambigu. J'ai profité des lourdeurs digestives qui suivent la succession de repas de fête qui ornent le changement d'année, pour inaugurer l'utilisation de la tisane de Camomille (Camomille romaine). La couleur est d'un jaune-vert très doux, le parfum est fleuri, le goût l'est aussi, du moins en première attaque car ensuite l'amertume se développe en arrière-gorge. Et ....ça marche ! 

Et oui, la Camomille, dans sa petite tête ronde, est bien bourrée de vertus. Mais ici encore, le singulier du nom courant cache le pluriel des espèces botaniques, toutes appartenant à la famille des Astéracées. 

Voici un rapide portrait des Camomilles dont je vais vous parler, chacune ayant des propriétés que je développerai dans la suite de l'article :

En tout bien, tout honneur, je place en tête de liste la Camomille noble, appelée aussi Camomille romaine (Anthemis nobilis ou Chamaemelum nobile). Cette plante porte des fleurs odorantes en capitules (blanches sur le bord et jaunes au centre), au bout de tiges qui poussent d'abord couchées avant de se redresser, et sur lesquelles sont disposées des feuilles divisées en lanières. Une variété très courante de nos jardins présente des fleurs doubles en pompons de couleur crème. En plus de soulager les nausées, elle fait merveille pour les irritations de la peau.


Ensuite, rendons hommage à la Camomille allemande, appelée aussi Matricaire (Matricaria recutita). Là aussi des feuilles en fines lanières et des fleurs en capitule blanc et jaune. Avec le temps, le réceptacle de ces capitules devient creux, c'est une façon de la distinguer. Au goût, sa tisane ne présente pas d'amertume ce qui permet de l'utiliser facilement, en particulier pour soigner les coliques infantiles et les agitations.


Enfin, faisons place à la Grande Camomille, nommée également Partenelle (Tanacetum parthenium), utilisée traditionnellement dans certaines régions, notamment pour soigner les migraines. Elle présente une allure assez différente, ses feuilles en particulier sont découpées en lobes plus larges.



Si vous souhaitez en agrémenter votre jardin, vous pourrez trouver toutes ces Camomilles en graines ou plants. Ce sont des vivaces faciles pour tout jardinier amateur. Alors n'hésitez pas à leur faire une petite place en bordure de potager. 

Dans la suite de mon article, j'aimerai vous faire visiter la "tisanière à Camomilles" avec ses vertus de bien-être et de santé.

Merci de votre visite et à bientôt !

Philomènement vôtre.

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