Asperges me
Moi qui ne suis qu’un brin d’hysope dans la main
Du Seigneur tout-puissant qui m’octroya la grâce,
Je puis, si mon dessein est pur devant sa face,
Purifier autrui passant sur mon chemin.
Je puis, si ma prière est de celles qu’allège
L’humilité du poids d’un désir languissant,
Comme un païen peut baptiser en cas pressant,
Laver mon prochain, le blanchir plus que la neige.....
Verlaine
Dans ce poème-prière, Verlaine exprime le désir de pouvoir, tel l'Hysope purificateur de la Bible, soulager son prochain de ses peines. Comme le présente Guy Fuinel dans son livre "Plantes de Dieu, plantes des hommes", c'est dans un état d'esprit similaire que sont encore fabriqués dans des monastères des élixirs de santé, avec la conscience que ce travail de mise à disposition de la richesse des plantes rend un hommage "à la Création et à son Auteur". Vous retrouverez l'Hysope notamment dans "l'Eau d’Émeraude". Cette préparation n'est pas destinée à être bue. On peut la prendre en gargarisme et bain de bouche. On l'utilise surtout en application locale, en compresse ou en friction. Madame de Sévigné en faisait déjà l'éloge après un accident de carrosse : "Je mets une Eau d’Émeraude si agréable que, si je ne la mettais pas sur ma jambe, je la mettrais sur mon mouchoir....[Cette Eau d’Émeraude] qui guérit, console et perfectionne tout, tout en sentant divinement bon". Vous pouvez en savoir plus en cliquant sur le lien suivant : Eau d'Emeraude".
Pour rester dans l'esprit de l'Hysope, je terminerai cet article Z'amoureux en dédiant à cette plante la locution latine :
"Dum spiro spero",
"Tant que j'inspire, j'espère"
Pour la suite de mon dictionnaire Z'amoureux, j'aimerai maintenant discourir de "I" comme "Immortelle", une plante au parfum de vacances.
Merci de votre visite et à bientôt !
Philomènement vôtre.
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