dimanche 22 juin 2014

Marrons et ronds, petits patapons



Les Anglais, qui savent rester de grands enfants, organisent tous les ans le Championnat du monde de "Conkers". Conkers veut dire marron en anglais. C’est un jeu qui se joue donc avec des marrons : cela parait logique ! Il y a un teneur et un frappeur. Le teneur tient une ficelle au bout de laquelle est pendu un marron percé soigneusement. Le frappeur doit grâce à un marron identique à celui de l’adversaire frapper le marron de son camarade. Au bout de 3 frappes, le teneur devient à son tour le frappeur et ainsi de suite. Le but du jeu est de casser et détruire le marron de l’adversaire en moins de 5 minutes. Si au-delà de ces 5 minutes aucun marron n’est détruit, on joue les pénalités: le premier qui rate le marron de l’adversaire perd.



Le Périgord Vert, sous l'impulsion de résidents d'origine anglaise, organise chaque automne, le Championnat de France de Conkers dans la charmante bourgade de Abjat-sur-Bandiat (siège sociale de la Fédération française de Conkers !). 



Ce marron rond peut être à l'origine de bien d'autres jeux d'adresse. Le lancer de marron peut être la base de jeu dit "de massacre", où des pots de yaourt serviront de cibles, de lancer de "comètes" le plus loin possible (pour faire la comète, attacher un ruban au marron). Avec l'ajout de ruban-scratch sur le marron et l'utilisation d'une cible en feutre, vous ferez concurrence au jeu de "Dart" célèbre en Irlande.

Pourquoi ne pas faire renaître le fameux "tac-tac" qui a su amuser les enfants des années 80 ? Il vous suffira de deux marrons de taille et de poids identiques, d'une belle ficelle de coton tressé et d'un petit anneau de rideau. On y va ...on tient l'anneau avec les 2 marrons immobiles au bout de la ficelle et hop, on donne une petite impulsion du poignet...hop encore...et on continue jusqu'à ce que les marrons arrivent à faire deux demi-cercles autour de l'anneau et à se cogner une fois en bas, "tac", et une fois en haut , "tac" !

Une valeur sûre des loisirs marrionnesques restent les "bonhommes", bonhommes qui peuvent s'étendre aux Z'animaux. Il s'agit là d'un domaine qui n'aura de limite que celle de votre imagination . Fournissez-vous en matière première (les marrons) sous votre Marronnier préféré puis mettez sur la table le contenu de vos tiroirs à bricoles. Clous ou tournevis ou vrilles à bois seront utiles pour amorcer des trous dans le marrons où pourront se loger des allumettes, des bouts de carton, qui simuleront bras, jambes, pattes, oreilles, nez. Des feutres pour dessiner les yeux, la bouche. De la colle à bois pour ajouter laine, tissus ou papiers de couleurs en guise de pelage, plumage ou habits. quelques accessoires en pâte à sel, des végétaux secs pour le décor,... A chacun de construire son univers....

un univers trouvé sur le blog "la maison feerique"
Mais, me direz-vous, et le bois ? Quoi le bois ? Ben, le bois ! Et il ne s'agit pas de la version conjuguée d'un verbe synonyme de se désaltérer. Je vous réponds : le bois ....rien ! En effet, le bois du Marronnier ne trouve pas vraiment grâce aux yeux des ébénistes, charpentiers, et autres métiers du bois. En plus, il chauffe peu en brûlant. Une chance pour lui car cela lui permet de pousser bien pépère dans son coin.

"De l'utilité de l'inutile"

comme il est exposé dans le livre de Tchouang Tseu !

L'inutilité du Marronnier est toute relative. Car, au-delà de l'amusement, il sait apporter aux humains le soulagement de certains maux. C'est ce que j'aimerai vous exposer dans la suite ce mon article.

Merci de votre visite et à bientôt !

Philomènement vôtre.




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